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vigne véritable, dont la sève est le sang d’un Dieu, versé sur le Calvaire et reversé perpétuellement sur nos autels, pour le salut des hommes.

C’est cette vigne que Mgr de Laval est venu planter sur le rocher de Québec, et qui est maintenant l’Église du Canada. C’est cette vigne qu’il a défendue, toute sa vie, contre le terrible fléau de l’alcoolisme. Mais il savait bien que cette lutte ne finirait pas avec lui et pour la continuer il a fait ce que l’Évangile raconte au sujet des vignobles d’Orient : il a bâti au centre une tour de garde qui est aujourd’hui l’Université Laval, et dont nous sommes tous, messieurs, les défenseurs obligés.

C’est au sommet de cette tour que nous arborons aujourd’hui le drapeau de la Tempérance, nous, les fils de Laval et de Jean-Baptiste, nous tous les Congressistes de 1910, de pleins de confiance en nos chefs : en vous Monseigneur L’Archevêque, notre généralissime, en vous, Monseigneur notre Président et notre général.

Ce Congrès aura été pour nous la veillée des armes des anciens chevaliers.

Nous sommes quelques milliers, et nous savons que les sujets du roi Alcool sont bien plus nombreux que nous. Mais il n’importe car nous avons pour Chef Suprême Jésus-Christ : et Celui qui chassait les démons de la Galilée et de la Judée saura bien chasser de la province de Québec le démon de l’intempérance.