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Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/244

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LE CENTURION

en cherchant les moyens de me faire mourir. Dès l’origine, celui-là fut homicide, et la vérité n’est plus en lui. Quand il dit le mensonge il parle de son propre fond ; car il est le menteur, le père du mensonge… »

Des cris de rage couvrirent ces paroles. Les Juifs lui crièrent qu’il n’était qu’un possédé du démon ; et comme il y avait dans le parvis, des tas de pierres dont les ouvriers devaient se servir pour certaines réparations aux murs, les Juifs ramassèrent ces pierres et se précipitèrent vers Jésus pour le lapider. Mais il avait disparu.

Ce fut la fin de la prédication ; car c’était le dernier jour de la fête. Mais le Prophète ne cessa pas de faire des miracles.



XIII

L’AVEUGLE-NÉ


À peine Jésus était-il sorti du Temple qu’il aperçut dans la rue un pauvre aveugle de naissance. Il ramassa une poignée de poussière. Il en fit de la boue avec sa salive, et oignit les yeux de l’aveugle. Puis, il lui dit : « Va maintenant te laver dans la piscine de Siloé. »

L’aveugle y alla, et recouvra la vue.