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LE CENTURION

Les disciples stupéfaits et tremblants ne bougeaient pas. Ce fut Pierre qui, le premier, s’approcha du ressuscité, et enleva le suaire qui couvrait son visage.

Alors je reconnus Lazare, qui fixait ses yeux sur le prophète. Et, quand il fut débarrassé de ses liens, ses sœurs et lui se prosternèrent devant Jésus, et baisèrent ses pieds.

Un sourire de bonheur qui n’est pas de ce monde illuminait la face auguste du prophète ; et l’heureuse famille, accompagnée de son hôte surhumain, s’achemina vers le château, en échangeant des paroles que je n’ai pas comprises.

Les pharisiens s’éloignèrent sans dire un mot, et je les suivis, en proie à l’émotion la plus profonde que j’aie éprouvée dans ma vie !



XVI

LE SANHÉDRIN


La résurrection de Lazare produisit une commotion extraordinaire à Jérusalem, et dans toute la Judée. Un grand nombre de Juifs crurent en Jésus. Les princes des prêtres furent d’avis qu’il était grand temps d’agir, si l’on voulait empêcher tout le peuple de se laisser endoctriner.