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Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/43

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LE CENTURION

C’est que tout est remarquable en lui. Et s’il ne laisse pas un nom glorieux dans l’histoire, c’est que l’humanité n’est pas digne de lui.

On croit ici, en Galilée, qu’elle s’accomplit enfin la prophétie d’Isaïe : « Le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; le jour s’est levé sur ceux qui habitaient à l’ombre de la mort. » C’est bien cela en effet, et la parole de Jésus de Nazareth est la grande lumière, le grand jour de l’humanité !

Vale. 1 mai, 781. — Magdala.



X

ENCORE MYRIAM


caïus oppius à tullius


Mon idylle d’amour est bien finie ; et son dénouement qui me laisse une blessure au cœur, te paraîtra peut-être moins énigmatique, après l’autre récit qu’il me reste à te faire au sujet de Myriam.

— Il y a ici au premier rang de la société Juive, un pharisien riche, nommé Simon. Or, Jésus de Nazareth est venu à Magdala, il y a quelques jours. Simon, qui l’avait rencontré et entendu à la Synagogue lui a donné un banquet, et, comme commandant de la garnison, j’ai été invité. J’étais là, quand le Prophète entra, et fut reçu par Simon