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Page:Routhier - Le Centurion, roman des temps messianiques, 1909.djvu/458

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LE CENTURION

Jamais voyage n’avait été plus beau, et n’avait si bien répondu aux aspirations de tous.

Ces nouveaux disciples de Jésus ne se lassaient pas d’interroger les Nazaréens, sur les années d’enfance et d’adolescence du regretté Prophète, et tout ce qu’on leur racontait les émerveillait.

Ils voulurent voir aussi Naïm, et connaître la veuve dont le fils unique était ressuscité. Quelle ne fut pas leur émotion en écoutant cette mère et son fils raconter le grand miracle opéré par Jésus en leur faveur !

À petites journées, le cœur débordant d’idéal et de bonheur, ils revinrent à Jérusalem, en passant par la Samarie, pour voir Sichar et le puits de Jacob, et pour entendre la touchante histoire de Photina, la Samaritaine.

Ils retrouvèrent à Jérusalem le scepticisme, l’incrédulité, et la haine des prêtres et des scribes. Mais rien ne pouvait plus ébranler leur foi dans la résurrection et la divinité de Jésus.

Les événements merveilleux qui suivirent les confirmèrent davantage dans leur foi.

Du Cénacle au sommet du mont des Oliviers, ils accompagnèrent le Christ ressuscité, suivi de ses nombreux disciples, et ils le virent s’élever majestueusement vers le ciel.

Témoins de la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, ils entendirent les premières prédications de Pierre, qui convertirent des milliers de Juifs.