Jésus souffre en voyant ce contraste bizarre,
Et les chants des oiseaux ne le consolent pas.
Il marche vers la tombe où repose Lazare
Et la foule qui suit s’accroit à chaque pas.
Quand le Sauveur franchit le seuil du cimetière,
Morne, et gardant toujours un silence pieux,
Le soleil d’Orient éclatant de lumière,
Comme un ressuscité se levant de sa bière,
Des vapeurs du matin s’élançait radieux.
Ne convenait-il pas que cet astre de flamme,
— Image de Jésus, Soleil de Vérité —
Vint de ses rayons d’or éclairer ce grand drame
Tout palpitant de vie et d’immortalité ?
Marie était assise au pied du mausolée,
Gémissant et mêlant la prière aux sanglots ;
Aux abords du tombeau la foule désolée
Entourait le Sauveur et se pressait à flots.
« Tollite lapidem, enlevez cette pierre,
Qui ferme le tombeau, » commanda Jésus-Christ.
Et vers le ciel levant son humide paupière
Il invoqua son Père, ainsi qu’il est écrit ;
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lazare