Au-dessus de la croix, entouré des archanges
II reconnaît bientôt saint Michel, son vainqueur !
Des cieux qu’il a perdus il compte les phalanges,
Et leur douleur visible a réjoui son cœur !
Il entend leurs soupirs et leurs plaintes touchantes,
Il s’arrête, étonné de voir le ciel en deuil,
Et, palpant du Sauveur les blessures béantes,
Il tressaille et sourit de triomphe et d’orgueil.
Pauvre dupe insensée ; ! Il croit à sa victoire,
Parceque le Messie est, réellement mort ;
Mais, par la croix, Jésus est entré dans la gloire,
Et de Satan défait il a scellé le sort !
Ô Christ ! que de savants et de prétendus sages
Jusqu’au pied de ta croix le monde a vus venir.
Pour constater ta mort dans la suite des âges !
Combien qui, pleins d’orgueil, n’ont pu se maintenir
Dans le sentier tracé par ta vertu sévére,
Et qui, pour rassurer leurs esprits chancelants,
Comme l’Esprit du Mal sont venus au Calvaire
Poser leurs doigts nerveux sur tes membres sanglants !
Combien se sont haussés sur leurs pieds de pygmée,
Enflés de leur science et le scalpel aux mains,
Pour disséquer cent fois de ta chair bien aimée
Les artères, les nerfs et les muscles humains !
Et quand ils avaient fait leur examen perfide,
Terminé leur travail savant, mais toujours vain,
Leur orgueil prononçait cet arrêt déïcide :
Dans cet homme étonnant, il n’est rien de divin !
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