Aller au contenu

Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

96
échos patriotiques


Ô France, qu’ils sont beaux ces jours de ton histoire,
Où te montrant fidèle au saint apostolat
Que Dieu t’a confié pour sa plus grande gloire,
De chacun de tes fils tu faisais un soldat,
Mais un soldat du Christ, soldat missionnaire !
Ô France, qu’as-tu fait de ces jours glorieux ?
Hélas ! ils sont passés, et l’Eglise, ta mère,
Ne reconnaissait plus l’aigle victorieux
Quand il allait s’abattre aux rivages d’Afrique,
Ni quand son vol pesant au Mexique planait ;
Car le règne éternel de la Foi Catholique
N’était plus le soleil où sa course tendait,
Et la croix, l’arbre saint où son pied se posait !


III


Loin des vieux continents, sur des mers inconnues,
S’élevaient des rochers et des falaises nues,
Dont les bords entrouverts comme un gouffre béant
Sous les efforts puissants de la vague en démence,
De leurs bras arrondis formaient un golfe immense,
Où la mer refluait dans un fleuve géant.