son œuvre. Il existe actuellement, dans la province de Rome, 36 ligues comptant 20 000 adhérents affiliés à la Chambre du travail (Camera del Lavoro), et à la Confédération du travail. C’est seulement à partir de 1900 que les Ligues de paysans ont été organisées et généralisées, car jusqu’au ministère Zanardelli-Giolitti la liberté d’association et de grève inscrite dans la loi n’existait guère en fait[1]. Il y aussi une quinzaine de ligues qui ne sont pas adhérentes à la Chambre du travail. Dans la province de Rome, les ligues ont surtout pour but la revendication des usages publics, la constitution des « universités agraires » et des domaines collectifs ; ce sont des ligues de paysans proprement dits, car les ouvriers agricoles sont rares, du moins dans la région peuplée, et jusqu’à présent l’organisation socialiste a laissé complètement de côté les ouvriers temporaires de la Campagne romaine[2].
- ↑ De 1892 à 1900, la Chambre du travail de Rome a été dissoute quatre fois sous divers prétextes.
- ↑ Voici, d’après les statuts-types des Ligues de paysans, les buts qu’elles poursuivent :
1° Amélioration matérielle et morale du sort des travailleurs par l’action collective et l’affirmation de leurs droits ;
2° Élévation des salaires et respect des tarifs ;
3° Revendication des usi civici et constitution des università agrarie ;
4° Fermage collectif et coopératives de production et de consommation ;
5° Diffusion des sociétés de secours mutuels.
Devoirs des membres des Ligues :
1° S’employer pour le bien de la Ligue et des adhérents ;
2° Être courtois pour tous, éviter l’ivresse et ne pas abuser du bien d’autrui ;
3° Respecter les statuts, les ordres du Conseil et du Président.