Page:Roux - La Question agraire en Italie, 1910.djvu/241

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la direction de Tivoli, appartenait jadis au cardinal del Drago. Il fut exproprié en 1891 en vertu de la loi de 1883, et revendu ensuite aux enchères. Sa superficie était de 61 hectares, la mise à prix calculée d’après le prix d’achat fut fixée à 107 320 francs, soit 1 750 francs l’hectare, ce qui indique bien de quelle qualité sont les terres ; le prix d’adjudication monta à 130 000 francs. Les obligations imposées à l’acquéreur n’étant pas remplies, le domaine retourna à l’État qui, en 1896, le revendit 153 376 francs, soit 2 500 francs l’hectare. Le paiement est échelonné sur 28 années ; pendant les quatre premières, l’acquéreur paie seulement un intérêt de 4 pour 100, puis ensuite des annuités de 6, 4 pour 100. Les terrains sont fertiles et il y a des eaux souterraines pouvant servir à l’irrigation.

Le plan de la commission de bonification impose les obligations suivantes :

1o Écoulement des eaux ; aménagement des sources ; creusement de fossés divisant le terrain en tènements de 2 hectares au plus ;

2o Culture de 20 hectares en prairies artificielles et de 20 hectares en céréales et plantes sarclées ;

3o Réparation des chemins suivant des prescriptions minutieuses ;

4o Restauration des bâtiments et aménagement d’étables, magasins et logements ;

5o Entretien de 20 bêtes bovines ; construction de fumières et de fosses à purin ;

6o Adduction d’eau potable ;

7o Plantation d’arbres forestiers et fruitiers.