Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/104

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des dits forts d’en Haut, à la fourniture réelle des six derniers mois 1758, laquelle carte a été mise à exécution, sans néanmoins que l’augmentation y portée a fait aucun préjudice à Sa Majesté, plusieurs des dits états (lesquels montaient ensemble à deux millions cinq cent mille livres) ayant depuis été supprimé par le dit Cadet.

« Sexto — D’avoir, après la prise du fort George, et lors de l’inventaire des vivres trouvés dans le dit fort, et vendus au dit Cadet au profit du Roi, soustrait de son aveu pour vingt à vingt-cinq mille livres des dits vivres, lesquels au moyen de la dite soustraction n’ont pu être portées dans le dit inventaire.

« Septimo — D’avoir partagé sciemment le profit illégitime de la fourniture générale des vivres faite par le dit Cadet, avec lequel (ainsi que les dits Maurin et Corpron) il était suivant son aveu associé à raison d’un treizième deux tiers ou environ. »

L’auteur de La Vie privée de Louis XV explique que Pénisseau non seulement ne fut pas banni de France mais qu’il obtint des lettres de réhabilitation qui l’exemptèrent de payer l’amende de cinq cents livres et la restitution de six cent mille livres.

Après avoir parlé du munitionnaire Cadet, l’auteur en question ajoute :

« Son commis (Pénisseau) avait eu la précaution de se pourvoir d’une jolie femme, qui avait eu