Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/103

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auraient dû être portés dans ceux de Montréal, comme ayant été délivrés aux troupes en quartiers d’hiver dans les campagnes et d’avoir par cette infidélité procuré à la société le paiement des dits rations et vivres jusqu’au double de ce qu’ils devaient être.

« Tertio — D’avoir de son aveu fait refaire, certifier et viser les inventaires des vivres appartenants au Roi étant dans les magasins des forts et céder au munitionnaire suivant son marché ; et d’avoir diminué de moitié les quantités de vivres portés au premier en sorte que le dit Cadet et la société n’ont tenu compte au Roi que de la moitié de la valeur des dits vivres.

« Quarto — D’avoir, lorsqu’il a été compté dans les huit forts d’en Haut pour y faire dresser les états des rations et vivres particuliers, fait ajouter aux états des dits forts (à l’exception de celui de la Presqu’Île) par augmentation de la fourniture réelle, le montant de la répartition des rations et vivres particuliers portés en la carte ci-dessus mentionnée, laquelle il est suspect d’avoir encore augmenté lui-même et d’avoir engagé sous différents prétextes les gardes-magasins et commandants des dits forts (auxquels suivant son aveu il a fait des présents en argent, vins et eaux-de-vie) à certifier et viser les dits états.

« Quinto — D’avoir coopéré avec le dit Maurin à la confection d’une autre carte de fournitures fictives de vivres et toiles à ajouter, dans les états