Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/106

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rené de Couagne son oncle negotiant et de Sr ferdinant feltz chirurgien major des troupes. Déat, vic. »

Que devinrent monsieur et madame Pénisseau après la faveur obtenue par l’entremise du duc de Choiseul ? Nous n’en savons rien. Une note du juge Baby dit que madame Pénisseau fit un court séjour au Canada en 1766 ou 1767. Elle venait probablement réclamer sa part de la succession de son père. Nous n’avons pu vérifier l’authenticité de cette note.

Si, comme on l’a écrit plusieurs fois, le ménage Pénisseau ne s’entendait guère au Canada, le mari et la femme habitaient la même maison mais vivant chacun de leur côté, une fois à la Bastille Pénisseau rencontra dans sa femme toute l’assistance désirable. Les papiers de la Bastille constatent que madame Pénisseau visita son mari près d’une centaine de fois pendant son internement. Elle écrivit même une lettre ouverte aux juges du Châtelet pour la défense de son mari. Elle fit même plus et trop probablement toujours pour aider son mari en acceptant les hommages du duc de Choiseul.

Cette sorte de dévouement dépasse les bornes. Les courtisanes, seules, se servent de leur beauté et de leurs charmes pour sauver leur mari d’un mauvais pas.