Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/129

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velours et de drap noir, après que vous les aurez visitées suivant l’usage. »[1]

L’amitié des puissants est un bienfait des dieux répète-t-on souvent. La plupart de ceux qui comparurent devant le Châtelet de Paris avaient des amis ou protecteurs haut placés. Ce qui explique en partie que presque tous les condamnés échappèrent aux peines imposées. Ces protecteurs intervinrent en faveur de leurs amis respectifs pendant et après le procès. Les juges avaient donc les bras liés. Pour sa part, le chevalier Le Mercier avait un protecteur très puissant dans la personne du maréchal de Brancas. C’est sans doute le maréchal qui intervint en sa faveur.

Charles Des Champs de Boishébert


On a écrit que le premier DesChamps de Boishébert qui passa au Canada était officier dans le régiment de Carignan. M. l’abbé Faillon, dans son Histoire de la colonie française, parle bien d’un gentilhomme normand du nom de la Bouteillerie, originaire du pays de Caux, qui vint ici en 1671, avec l’intention de s’y établir, mais il ne mentionne pas qu’il appartenait au régiment de Carignan. Il est parfaitement établi aujourd’hui que M. Des Champs de la Bouteillerie, premier seigneur de la Rivière-Ouelle, n’a jamais été officier de Carignan.

  1. J.-Edmond Roy, Rapport sur les Archives de France, p. 869.