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Ne fut-il pas attiré ici par sa tante, la Mère de Saint-Joachim, religieuse à l’Hôtel-Dieu de Québec, qui était dans le pays depuis 1642 ?

Quoi qu’il en soit, Charles Des Champs de Boishébert, né à Québec le 7 février 1727, du mariage de Henry-Louis Deschamps de Boishébert et de Louise-Geneviève de Ramezay, était le petit-fils du premier seigneur de la Rivière-Ouelle. Son père, officier dans les troupes de la marine, avait été commandant de Détroit.

Charles DesChamps de Boishébert entra dans les troupes de la marine dès l’âge de quinze ans. Enseigne en second en 1742, il devint enseigne en pied en 1744, lieutenant en 1753 et capitaine en 1756. Deux ans plus tard, en 1758, il était fait chevalier de Saint-Louis.

Nul ne connaissait mieux l’Acadie que M. de Boishébert qui y avait servi plusieurs années. Il avait aussi beaucoup d’influence sur les Sauvages de cette région qui l’aimaient et étaient prêts à faire tout ce qu’il leur demandait. Aussi, en 1755, le gouverneur le chargea de défendre le territoire qui restait encore à la France en Acadie.

M. de Boishébert, avec le peu de soldats qu’il avait sous ses ordres, fit des prodiges pour empêcher les Anglais de s’emparer du reste de l’Acadie.

Il ne revint de l’Acadie qu’au commencement de 1759, sans prendre le temps de se reposer de ses rudes campagnes, il se mit immédiatement aux ordres de M. de Vaudreuil. À la bataille de Montmo-