Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/131

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rency, qui se termina à l’avantage des Français, il avait un commandement important. Il fut placé à l’arrière de l’armée avec un corps de près de cinq cents Sauvages prêts à voler au premier signal à l’endroit du champ de bataille où on aurait le plus besoin de leur aide.

M. de Boishébert combattit également sur les Plaines d’Abraham, le 13 septembre 1759, et à Sainte-Foy, le 28 avril 1760.

M. de Boishébert passa en France en 1760. En arrivant là-bas il fit la connaissance de sa cousine, Charlotte-Antoinette de Boishébert et de Raffetot qu’il épousa le 7 septembre 1760.

C’est quelques mois plus tard qu’il fut incarcéré à la Bastille. Le sieur de C. nous explique la nature des accusations portées contre lui :

« M. de Boishébert, dit-il, qui y avait été envoyé commandant (en Acadie) s’était intéressé dans les vivres, ceux qu’on leur envoyait (aux Acadiens) consistaient uniquement en morue salée ou sèche ; on prit à Québec tout ce qui s’y trouva, bonne ou mauvaise, cela fut indifférent, et ils furent obligés de s’en contenter ; cependant, on n’en paya pas moins au munitionnaire les rations complètes et quoiqu’il en mourut beaucoup, le même nombre subsista toujours vis-à-vis de la cour ; l’intendant Bigot n’ignora point du tout cette manœuvre, on prétend qu’il y donna les mains car, en 1760, il re-