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verneur Frontenac le signalait au ministre, un peu plus tard, comme un des meilleurs et des plus sages officiers de la Nouvelle-France. Le père de M. des Méloizes, Nicolas-Marie Renaud d’Avesnes des Méloizes, également officier dans les troupes de la marine, avait perdu une bonne partie de sa fortune, dans une tentative d’établissement de fabrique de tuilerie et de briqueterie à Québec.

Nicolas Renaud d’Avesnes des Méloizes, né à Québec le 21 novembre 1729, fut lui aussi officier dans les troupes de la marine. S’il accepta les faveurs de Bigot, il n’en gagna pas moins ses promotions sur les champs de bataille. Il fit plusieurs campagnes et se distingua en maintes occasions.

Le 1er janvier 1759, M. de Méloizes était fait aide-major des troupes de la marine.

À la bataille de Sainte-Foy, il accomplit des prodiges de valeur et fut blessé à la cuisse d’un éclat de bombe.

Le gouverneur de Vaudreuil, dans sa lettre au ministre Berryer du 3 mai 1760, disait : « M. des Méloizes, capitaine aide-major de nos troupes, attaché à la brigade de la marine, fit des prodiges de valeur ; il eut enlevé deux drapeaux aux ennemis qu’il avait laissé derrière lui, si un faux avis ne lui eut persuadé que ces drapeaux était déjà entre les mains du régiment de Guyenne. »

Le chevalier de Lévis, témoin de sa belle conduite à Sainte-Foy, demanda la croix de Saint--