Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/135

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Louis pour M. des Méloizes et elle lui fut accordée le 24 mars 1761.

Quelques mois après son arrivée en France, M. des Méloizes fut incarcéré à la Bastille. Sa proche parenté avec Péan l’avait fait soupçonner d’avoir pris part aux tripotages de Bigot et consors. Mais le procès du Châtelet ne prouva rien ou à peu près rien contre lui, et le jugement de la Commission le déchargea de l’accusation.

Le 11 janvier 1764, le Roi faisait adresser la lettre suivante au duc de Praslin : « M. des Méloizes, ci-devant capitaine aide-major au Canada, ayant, Monsieur le duc, été retenu à la Bastille pour les affaires du Canada dans lesquelles il n’a point eu de part puisqu’il a été déchargé par le jugement de toute accusation, il a besoin de passer dans cette colonie pour aller vaquer à ses affaires et y vendre son bien. Je vous prie de vouloir bien lui obtenir de la cour d’Angleterre par le canal de M. de Guerchy une prolongation de terme d’une année au-delà de celui fixé par le traité, sa détention ayant été plus longue que ce temps-là, afin qu’il puisse jouir dans cette colonie de toutes les facilités promises par le même traité du bénéfice duquel il n’a pu profiter puisqu’il se trouvait détenu. Il compte passer à Québec dans les six premiers mois de cette année.

M. des Méloizes revint donc au Canada, vendit ses seigneuries, régla ses affaires, puis retourna en France où il avait décidé de s’établir.