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mort il ne possédait qu’un arrière-fief dans la seigneurie de Boucherville.

De l’aveu même de Jean-Baptiste Martel, en 1743, il avait formé une société avec Lemoine Despins pour vendre au Roi. Martel, garde-magasin du Roi à Montréal, chargé de faire les achats pour Sa Majesté, achetait de Lemoine Despins, son associé.

Le nommé Landriève


Les renseignements contradictoires qui nous sont parvenus sur Jean-Marie Landriève des Bordes nous montrent comme il est difficile parfois de juger un homme disparu de la scène du monde depuis deux siècles. D’après les uns, M. Landriève était un profiteur de la même trempe que Bigot et les pires membres de sa bande. Au dire des autres, M. Landriève était un parfait honnête homme. Pour accorder toutes les opinions, concédons que M. Landriève, pendant son séjour dans la Nouvelle-France, eut des faiblesses petites et grandes et que de retour en France il les racheta par une vie exemplaire, qui fit l’édification de tous ceux qui le connaissaient.

Né à Aubusson, diocèse de Limoges, M. Landriève des Bordes était le fils de Gabriel-Alexis Landriève des Bordes, président au siège de l’élection de la Marche, et de Marguerite-Marie Mercier.