Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/168

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Despins, qui avait de bons avocats et des amis influents, réussit à établir son innocence et il revint dans le pays avec un autre jugement ou, si l’on aime mieux, un certificat qui le blanchissait de la tête aux pieds. N’oublions pas que le tribunal du Châtelet était une machine entre les mains des ministres.

Madame Edith Lemoine White, dans le livre qu’elle a consacré à ses ancêtres les Lemoine Despins, dit du grand négociant montréalais !

« He was known as a « merchant prince » and amassed an immense fortune. It was said that at the time of the conquest of Canada by the British he was reputed to be the wealthiest man in New France and to have enough gold to purchase all the seigniories in the country, which he appears to have been contemplating at one time, but was deferred by the fear that the British government will not recognize the feudal tenure, if all of nearly all the seigniories were held by one man. » [1]

M. Lemoine était-il l’homme le plus riche de la Nouvelle-France à la conquête ? Peut-être. La chose, en tout cas, serait relativement facile à vérifier car la chute du pays ruina à peu près tous les Canadiens et on peut presque compter sur les doigts les hommes riches de cette époque. Quant aux seigneuries, si M. Lemoine Despins songea à les acheter, il ne mit pas son projet à exécution car à sa

  1. Edith Le Moyne White. Le Moyne des Pins généalogies, p. 18.