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re au fort Saint-Frédéric. » L’information est plutôt maigre.

Sous le régime français, le commissaire de la Marine était un fonctionnaire assez important dans la hiérarchie administrative puisqu’il venait immédiatement après l’intendant. Ce dernier avait ses bureaux et sa résidence dans l’édifice qu’on appelait le Palais de l’Intendance, à Québec. Le commissaire de la Marine, lui, était, le suppléant ou subdélégué de l’intendant à Montréal.

Le règlement au sujet des honneurs à être rendus dans les églises aux officiers du Roi signé par Sa Majesté le 27 août 1710 énumère tous les privilèges qu’avaient les commissaires ordinaires non seulement dans les églises mais aussi dans les démonstrations civiles. Le Roi, évidemment, voulait honorer ces hauts officiers de son administration.

Un peu plus tard, le Roi, créa d’autres fonctionnaires commissaires de la Marine mais à titre purement honorifiques. C’est ainsi que le sieur Sermet, simple officier de plume au fort Saint-Frédéric, avait le titre de commissaire ordinaire de la Marine.

Quelles pouvaient être les fonctions de M. Sermet au fort Saint-Frédéric ? Il y avait là un garde-magasin attitré et les officiers de plume n’étaient pas nécessaires dans les forts. Peut-être avait-il été envoyé à Saint-Frédéric pour remplacer le garde-magasin temporairement ou, encore, était-il au fort simplement en tournée d’inspections.