Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/173

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annoncer : M. de Landriève est mort, il y aura un an au mois de mai : Il a succombé à une douleur rhumatismale qui le faisait souffrir depuis longtemps. Il laisse une assez belle fortune à ma tante (née de Léry) et à ses trois enfants. »

Il n’y a pas de doute que M. Landriève fut grandement compromis dans l’affaire du Canada, plusieurs témoignages l’incriminèrent et M. Moreau, procureur du Roi, mentionne à plusieurs reprises dans ses notes qu’il profita de sa charge pour en retirer des profits personnels. D’autre part, il ne faut pas oublier que M. Landriève n’était pas là pour se défendre en 1763. Les autres accusés avaient donc beau jeu pour lui faire porter la responsabilité d’illégalités et de vols commis par eux.

Pour notre part, à moins qu’un homme puisse avoir deux personnalités, l’une respectable pour les siens et l’autre plus large pour s’enrichir aux dépens du Roi, M. Landriève fut victime des circonstances. Nous avons eu la bonne fortune de lire bon nombre de lettres de M. Landriève aux siens et à ses amis, et toutes sont empreintes des plus beaux sentiments d’honneur et de religion. Nous lui accordons volontiers largement le bénéfice du doute.

Le nommé Sermet


L’acte d’accusation du Châtelet de Paris désigne ainsi le sieur Sermet : « Sermet, écrivain de la Marine, ci-devant faisant fonctions de commissai-