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quinze millions de marchandises que la Société fournissait au roi. L’intendant donnait l’ordre de paiement au nom du sieur Garault. C’était là justement le nom de l’homme dont on avait eu besoin à la Belle-Rivière. »

Garault ne comparut pas devant le Châtelet et le tribunal décida qu’il serait plus amplement informé sur son compte.

Le nommé Martel


L’acte d’accusation portée devant le Châtelet de Paris n’est pas très explicite au sujet de ce sieur Martel. Il dit « Martel 3e , ci-devant garde-magasin au fort Machault. »

Il est question du garde-magasin Martel dans un des Mémoires de défense de Bigot. D’après l’intendant, c’est à sa propre demande que le ministre lui avait envoyé M. Querdisien Tremais « pour découvrir les malversations commises au détriment du Roi ». Bigot fait dire à ses avocats.

« Une des premières qu’il suspecta fut celle du fort Machault. Il lui parut que le munitionnaire (Cadet) s’était fait allouer un nombre de rations qui surpassait immensément celui qu’il avait dû fournir. Il dressa un mémoire d’observations qu’il remit au sieur Bigot. Celui-ci en fut frappé et il prit la résolution de s’en éclaircir. Il manda le sieur Martel qui avait été garde-magasin au fort Machault en 1759, et les 11 et 12 juillet 1760 il l’in-