Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/204

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terrogea en présence du sieur Querdisien et du sieur de Villiers (Villars), contrôleur. Voici ce qui résulta de son interrogatoire. « Et le Mémoire raconte ensuite que le garde-magasin Martel s’excusa des nombreuses irrégularités commises et du gonflement des rations, en déclarant qu’il avait agi ainsi sur les ordres formels du commandant du fort qui voulait dédommager le munitionnaire Cadet qui aurait fait des pertes si on ne lui avait payé que le nombre de rations réellement fourni au fort Machault.[1]

Le chiffre 3e  placé à la suite du nom du garde-magasin Martel, ne veut-il pas dire qu’il était le troisième des frères Martel mis en accusation  ? Dans le cas contraire, ce chiffre n’aurait aucune signification. Les deux autres Martel traduits devant le Châtelet étaient Jean-Baptiste Martel, garde-magasin du Roi à Montréal, et Pierre-Michel Martel, commissaire de la marine faisant fonction d’ordonnateur à Montréal.

Toutefois, une note de l’éditeur du Mémoire de Bigot semble détruire notre explication. Elle dit que le garde-magasin du fort Machault n’avait de commun que le nom avec le garde-magasin du Roi à Montréal.

Malgré cette note de l’éditeur du Mémoire nous persistons à croire que Martel, garde-magasin du fort Machault, était bien le frère des deux au-

  1. Mémoire pour messire François Bigot, 1ère  partie, p. 242.