Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/212

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tement de mariage selon la forme prescrite par la Ste-Église en présence d’André Laferté, de Claude Lair, de Pierre Pélissier de Pierre Héber et autres qui ont déclaré ne savoir signer de ce requis après lecture faite suivant l’ordonnance. »

N’est-ce pas là le commis du munitionnaire Cadet ? Mais il ne faut pas trop se fier à l’orthographe des noms sous le régime français. Notre Salva peut être un Salvayo. Les noms Salvat et Salvave ont à peu près le même son à l’oreille et à cette époque on écrivait souvent les noms simplement au son. Les Salvage de Trémont jouissaient alors d’une certaine influence, et l’un d’eux aurait bien pu être dans les bonnes grâces du munitionnaire Cadet.

En tout cas, le nommé Salvat ne se présenta pas au Châtelet de Paris, et le 10 décembre 1763, le tribunal déclara qu’il serait plus amplement informé des faits le concernant.

En avril 1765, Salvat, de retour en France, se livra à la police, fut incarcéré à la Bastille et subit son procès devant le Châtelet qui le mit hors de cour.

Si le sieur Salva, acquitté par le Châtelet, est le Salvat qui se maria à Saint-Michel d’Yamaska en 1761, sa femme ne le suivit pas en France car nous la voyons faire baptiser un enfant à Saint-Michel d’Yamaska en janvier 1765.