Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/227

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cessé pendant le régime français, de donner à la petite armée canadienne des officiers de mérite qui faisaient leur devoir sans espoir de fortune ni de récompense. La plupart d’entre eux, envoyés jeunes dans les postes éloignés de la colonie, apprenaient les langues sauvages et aidèrent ainsi les chefs de la colonie à garder les inconstants enfants des bois dans l’amitié des Français. Après de longues années de services, ces officiers recevaient une petite pension du Roi et s’en revenaient vivre à Québec, à Montréal, aux Trois-Rivières, ou dans les seigneuries qui leur avaient été concédées et ils essayaient de les mettre en valeur. Ils continuaient ainsi à servir leur pays.

Le Dagneau Douville qui nous occupe, Alexandre, né à Sorel le 13 mai 1698 officier dans les troupes de la marine, fut commandant dans différents postes de l’Ouest et finalement au poste de Toronto.

Sommé de comparaître devant le Châtelet de Paris en 1763, M. Dagneau Douville ne se présenta pas, et le tribunal, n’ayant pas suffisamment de preuves contre lui, décida qu’il serait plus amplement informé dans son cas.

M. Dagneau Douville passa-t-il en France après la Conquête ? Nous sommes en droit de le supposer puisque nous perdons ses traces après la Conquête de même que celle de sa femme, Marie Coulon de Villiers, qu’il avait épousée à Montréal le 7 août 1720.