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Langres, était arrivé jeune à Paris où il s’était fait recevoir avocat au Parlement. Alors comme aujourd’hui, la clientèle était lente à se faire pour les nouveaux venus au barreau. En 1747, M. de la Galissonnière remplaçait M. de la Jonquière, pris par les Anglais, au gouvernement de la Nouvelle-France. L’avocat Dauterive accepta l’offre que lui faisait M. de la Galissonnière de l’amener ici en qualité de secrétaire.

M. Dauterive servit M. de la Galissonnière jusqu’en août 1749. Quelques jours avant le départ de M. de la Galissonière, M. Dauterive avait épousé, à Québec (25 août 1749), Madeleine-Thérèse de Joncaire, fille de Marie-Thomas de Joncaire, lieutenant dans les troupes de la marine. Son mariage avec une canadienne le décida à rester dans la colonie.

Dès le 28 décembre 1749, l’intendant Bigot chargeait M. Dauterive de recouvrer l’imposition faite sur les communautés et habitants de Montréal pour l’année 1749. Cette imposition avait été ordonnée par les arrêts du Conseil d’État de Sa Majesté du 5 mai 1716 et du 1er mai 1743. Pour cette année 1749, l’imposition avait été fixée à six mille livres dont deux mille livres payables par le séminaire de Montréal[1].

M. Dauterive fut placé, probablement à la de-

  1. P.-G. Roy, Inventaire des ordonnances des Intendants, vol. II, p. 137.