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mande de M. de la Galissonnère avant son départ, comme commis dans les bureaux de l’Intendance à Québec. En 1756, M. Dauterive remplaçait M. de Berrey comme commis du trésorier de la marine à Montréal. La promotion en valait la peine car les bureaux de la Trésorerie augmentaient d’importance tous les jours.

Dauterive était devenu l’ami de Bigot. Celui-ci, il faut croire, avait besoin de ses services pour augmenter ses opérations véreuses. En octobre 1752. Bigot demandait au ministre de faire passer M. Dauterive dans la classe des écrivains principaux. Cette classe était la plus haute que pouvait atteindre un employé de bureau.

En 1754, un furieux incendie se déclarait à Montréal. La chapelle Notre-Dame de Bonsecours et un bon nombre de maisons furent incendiées. La maison où la Trésorerie avait ses bureaux fut détruite. M. Dauterive avait son propre logement dans cette maison. M. Dauterive sauva, parait-il, le trésor et les papiers du Roi au détriment de ses effets personnels. Il ne manqua pas d’informer le ministre de ce haut fait et de demander une indemnité pour son exploit. Apparemment, le ministre ne s’occupa pas de sa demande puisque, dix-huit ans plus tard, en 1792, il suppliait encore le ministre de lui venir en aide à cause des pertes subies dans l’incendie de 1754. Cette fois, le ministre se