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vait à M. de Sartine le 14 septembre 1762 qu’il donnerait à son protégé, M. Barbel, un emploi qui serait un témoignage de sa bonne foi et de sa probité.

M. Barbel attendit le bon plaisir du ministre pendant près de deux ans. Les demandes d’emploi de la part des Français de la vieille France étaient si nombreuses que les Canadiens même les plus méritants n’obtenaient que les miettes de la table royale.

Enfin, en avril 1764, M. Barbel était nommé ordonnateur à Saint-Pierre et Miquelon. Le poste n’était pas très lucratif au point de vue des appointements, mais il rapprochait le titulaire de sa famille restée au Canada. De plus, en lui annonçant sa nomination, le ministre l’informait que le Roi, après avoir examiné ce qui le concernait dans l’affaire des déprédations commises au Canada, lui accordait une pension de quatre cents livres.

Deux années plus tard, en 1766, le Roi rappelait M. Barbel de Saint-Pierre et Miquelon et le remplaçait par M. Beaudeduit, ci-devant conseiller au Conseil Supérieur de Vile Royale.

À partir de 1766, nous perdons les traces de M. Barbel. Il ne semble pas être revenu au Canada. Il est probable qu’il retourna en France et vécut ensuite de la petite pension de quatre cents livres qu’il recevait depuis 1764.