Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/282

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dans sa défense, et ne donna point dans la bagatelle ; il servit utilement la Société… »

M. Imbert retourna en France en 1758 (Short, p. 884).

La commission instituée au Châtelet de Paris en 1763 pour juger les profiteurs du Canada, ne s’occupa pas de Imbert. Loin de là, le 5 juillet 1764, le ministre chargeait M. Imbert d’aider à la liquidation du papier monnaie. Si Imbert accepta cette tâche il ne put s’en occuper longtemps puisqu’il décéda l’année suivante, en 1765.

Le 25 octobre 1765, le ministre écrivait à la veuve Imbert qu’il ne pouvait lui accorder la pension dont jouissait son mari.

M. Imbert avait un frère ou un parent très rapproché, M. Imbert de Naugis, secrétaire du Roi à Auxerre. Le ministre lui écrivait, le 20 février 1775, qu’il était trop tard pour accorder à la veuve de l’ancien trésorier l’indemnité qu’elle demandait.

Joseph Perthuis de La Salle


Autres temps, autres mœurs ! Que dirait l’opinion publique de nos jours d’un Juge de la Cour Suprême ou même de toute autre de la province de Québec qui ferait commerce comme négociant ordinaire ? C’est, pourtant, ce qui se faisait sous le régime français. Quelques-uns des membres du Conseil Souverain de la Nouvelle-France étaient marchands et on les voyait laisser leur comptoir