Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/32

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ment en usage dans la colonie) le dit Bigot dûment atteint et convaincu d’avoir favorisé le dit munitionnaire général, qui était en société avec les dits Péan, Maurin, Corpron et Pénissault, et d’avoir toléré les abus qui se sont pratiqués relativement à la fourniture des dits vivres par la plus grande négligence dans cette partie de son administration.

« Primo — En ce qu’il a accordé avec trop de facilité au dit Cadet des indemnités sans en fixer le montant, et qu’il lui a laissé la liberté de les faire convertir en distribution de rations de vivres dans les états de consommation qu’il figurait lorsqu’ils lui étaient présentés, et d’après lesquels il délivrait les ordonnances en forme, pour en procurer le paiement au dit Cadet.

« Secundo — En ce que, faute par le dit Bigot, d’avoir donné connaissance suffisante du marché du dit munitionnaire, par les extraits envoyés aux différentes personnes chargées de concourir à son exécution, il en est résulté, premièrement, que les bateaux du roi, dont le dit Cadet avait, suivant son marché, la liberté de se servir pour le transport de ses vivres, et la charge de les entretenir ont été néanmoins entretenus aux dépens de Sa Majesté ; secondement, que les rations distribuées aux troupes en quartiers d’hiver dans les campagnes ont été employées dans les états de fourniture des forts où la ration était payée presque le double. Troisièmement, que les billets des vivres à fournir, tant à Montréal qu’à Lachine, aux troupes, aux miliciens