Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/71

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autres faites par le dit Lemoine Despins au commerce duquel il était associé avec le dit Varin.

« Secundo — D’avoir pareillement profité sciemment de l’augmentation de prix accordée par le dit Varin sur les ouvrages de couture dont le dit Martel était chargé, laquelle augmentation a été accordée par le dit Varin lorsqu’il a pris intérêt dans les dits ouvrages.

« Tertio — D’avoir aussi profité comme associé des gains illégitimes du gain résultant de bénéfices trop forts que le dit Varin a accordés aux marchandises que la maison de commerce de Lemoine Despins fournissait aux magasins du Roi à Montréal.

« Quarto — D’avoir certifié en 1756, de l’ordre dudit Varin, l’état d’une recette fictive aux magasins du Roi de dix-huit cents quintaux de farine et de six cents quintaux de lard et d’avoir reçu une somme dudit Varin, et, en conséquence, le dit Martel de Saint-Antoine suspect d’avoir eu part à la dite malversation.

« Quinto — D’avoir pendant plusieurs années certifié des états pour le transport des effets du Roi dans lesquels le prix des dits transports avait été augmenté au préjudice de Sa Majesté par le dit Varin qui les faisaient faire par économie. D’avoir reçu chaque année une somme du dit Varin et d’avoir suivant son aveu su dudit Varin en 1757 et que les dites sommes étaient pour son quinzième dans la dite augmentation illégitime. »