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Le jugement du 10 décembre 1763 dit de Maurin : « Le dit François Maurin dûment atteint et convaincu d’avoir commis des malversations et infidélités préjudiciables aux intérêts du Roi, savoir, quant aux marchandises fournies aux magasins de Sa Majesté en ce qu’il a prêté inconsidérément sa signature pour des marchés de fourniment de marchandises dans lesquelles il n’avait nul intérêt, et encore qu’il a participé aux gains illégitimement, résultant des prix trop forts accordés au fourniment de marchandises faites dans les villes, forts et postes de la colonie par le dit Cadet avec lequel, ainsi que les dits Pénissault et Corpron, il était intéressé.

« Quant à la susdite entreprise générale, de rations et vivres dans laquelle le dit Maurin était, de son propre aveu associé avec le dit Cadet, pour un treizième deux tiers ou environ, le dit Maurin dûment atteint et convaincu.

« Primo — de s’être prêté à écrire la première carte de fourniture fictives de vivres et ration, à répartir dans les états des dits forts d’En-Haut, par augmentation à la fourniture réelle.

« Secundo — d’avoir coopérer avec le dit Pénissault à la rédaction de l’autre carte de fournitures fictives de vivres et rations aussi à employer dans les états des dits forts.

« Tertio — d’avoir donné lieu à la continuation des abus qui se pratiquaient dans les forts et dont