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Louis-André-Antoine-Joachim Pénisseau


Le détail a peu d’importance mais il vaut mieux le signaler surtout de nos jours où l’on a tant de scrupule sur l’orthographe des noms. On orthographie généralement le nom Pénissault. Dans les procédures du Châtelet de Paris en 1763, on écrit de temps à autre Pénissault, mais le procureur du Roi écrit presque toujours Pénisseau. C’est d’ailleurs la forme adoptée par Pénisseau lui-même dans la signature de son acte de mariage et dans les autres pièces qu’il fut appelé à signer. Nous adopterons donc l’orthographe Pénisseau.

Pénisseau, on le remarquera, avait de grands et saints patrons, ce qui ne veut pas dire qu’il suivit leurs exemples. Comme on dit vulgairement, les scrupules ne l’étouffaient pas. Il était, en effet, tellement peu scrupuleux qu’il n’hésitait pas à se servir des charmes de sa femme pour arriver à ses fins. Madame Pénisseau, s’il faut en croire les mémorialistes du temps, fut la grande amie du chevalier de Lévis, et, après la Conquête, passée en France avec son mari, elle ne dédaigna pas les hommages d’un personnage encore plus puissant que le chevalier de Lévis.

Le sieur de C., bien au fait de tous les agissements de Pénisseau, dit à son sujet :

« Pénisseault et Maurin avoient le détail de Montréal, et eurent chacun un différent titre : Pen-