Page:Roy - Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy, 1884.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 87 —

dans la lettre aux commissaires. Il assurait en même temps le gouverneur qu’il agirait toujours envers lui, avec courtoisie et respect. «  D’autant plus volontiers, disait-il, que votre caractère honorable est connu dans cette partie du monde, aussi bien qu’en Europe. Je puis vous rendre cet hommage, ayant eu connaissance de votre honorable conduite, pendant les quelques années que j’ai passées dans l’armée française à la suite de mon maître, le duc de York et d’Albany. Maintenant que je sers le même maître dans cette partie du monde, je me croirais heureux si je trouvais l’occasion de reconnaître en partie les attentions que vous avez témoignées à mon maître et à ceux de sa maison, pendant les tristes jours de l’exil. »

Après avoir accompli sa mission dans Albany, Couture s’était rendu chez les Iroquois pour les avertir que s’ils ne livraient pas les meurtriers, ou du moins leurs chefs, Ononthio leur déclarerait la guerre. Prévoyant la ruine entière de leur nation, et apprenant que M. de Sorel n’était plus qu’à vingt heures de leurs bourgades, les Iroquois se déterminèrent à demander quartier.

Le six de septembre. Couture arrivait à Québec avec deux Agniers pour l’escorter, dont