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l’un de la nation neutre était le chef de la brigade qui avait tué M. Chazy[1].

Le Bâtard Flammand, chef iroquois, le suivait de près avec M. de Leroles et plusieurs autres prisonniers français[2].

Presque en même temps quarante iroquois des différents cantons arrivèrent à Québec. Depuis la Basse-Ville jusqu’au fort, dit la Potherie[3], ils criaient à haute voix Onontio, Onontio, ho, ho, Squena, Squenon, ce qui voulait dire : Notre Père, donne nous la paix.

On parla de nouveau de conclure une paix générale et, le dernier jour d’août, on tint un conseil à ce sujet dans le parc du collège des jésuites ; mais on ne put arriver à rien de définitif. M. de Tracy comprit que pour avoir la paix, il fallait employer les armes contre les Agniers qui soulevaient sans cesse de nouvelles difficultés. C’est alors qu’eut lieu la fameuse expédition de M. de Tracy contre les Iroquois en 1666[4].

  1. Journal des Jésuites.
  2. Ferland, p. 52.
  3. Vid. p. 85, tome II.
  4. C’est là la version de l’abbé Ferland. Celui-ci s’est appuyé sur les Relations de 1666 et les lettres de la mère de l’Incarnation.