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joindre notre noblesse à nous, la noblesse du terroir. Elle ne fut pas la moins distinguée. C’était tantôt d’habiles traiteurs, des négociants heureux, d’intrépides pionniers, d’audacieux découvreurs qu’un dévouement constant, une série continue d’actes généreux ou une action éclatante recommandaient aux laveurs de la cour.

Ceux-là furent les chanceux.

Mais combien d’autres qui, par leurs actes méritoires, auraient pu tenir le premier rang, et qui n’eurent avec les anoblis et les décorés que la commune gloire d’être venus sur une terre lointaine apporter la civilisation et implanter une race vertueuse et énergique.

Que de soldats sont tombés dans la mêlée et dont la valeur s’est oubliée plus vite encore que le sillon obscur où ils sont enfouis ! Le nom des chefs demeure, mais qui se souvient de ceux qui les ont suivis ? Dollard passera à la postérité, mais, à part les chercheurs, qui s’occupera jamais de connaître les compagnons de son héroïque défense ? Qui s’est inquiété de savoir le nom des camarades d’Iberville dans ses expéditions lointaines ? Quand cet enfant de la