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Couture avait laissé en France sa vieille mère et une sœur[1]. Son père, qui exerçait l’honnête profession de menuisier, était mort laissant quelques biens dans sa succession. Il y avait entre autres certains immeubles en la paroisse de la Haye-Aubray, en Normandie. Un des oncles de Guillaume, laboureur à Aubray, était son tuteur et avait eu l’administration de ses biens.

De passage à Québec, dans l’été de 1641, Couture fit donation de ses héritages à sa mère et à sa sœur et leur donna pouvoir de se faire rendre compte de la gestion de tutelle de son oncle[2].

Il dut partir la même année pour le pays des Hurons, car, au printemps de 1642, le père Isaac Jogues revenant de cette grande et glorieuse mission, après six ans d’incessants labeurs, le cite comme son compagnon de voyage[3].

Partis du Saut-Sainte-Marie le treize de juin,

  1. Marie Cousture.
  2. Greffe de Martial Piraube, 26 juin 1641. Dans l’inventaire des minutes d’Audouard on trouve encore, datée du 28 juin 1641, une donation par le même Couture à sa mère Magdeleine Mallet. Cet acte est disparu. (Voir à l’appendice a).
  3. Lettre du père Jogues au P. Provincial de France, écrite d’Albany le 5 août 1643.