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paille, la falaise de Lauzon gardait son aspect sauvage, ses grands pins touffus.

La colonisation rencontrait un grand obstacle dans les peuples sauvages : les Iroquois surtout qui occupaient le sud du Saint-Laurent depuis le lac Ontario jusqu’au delà de la rivière Richelieu.

« Dans cet état de choses, dit M. Rameau[1], les cantons les plus abrités contre les incursions ou les mieux placés pour la défense, furent les seuls qui se peuplèrent un peu sérieusement d’abord, c’était Beauport et les environs immédiats de Québec, c’était la côte de Beaupré qui, placée derrière Québec, entre le fleuve et les montagnes abruptes de Montmorency, avait peu de chose à craindre des Iroquois qui devaient passer devant Québec pour y parvenir. C’était encore l’île d’Orléans, à laquelle sa situation au milieu du fleuve, sa proximité de Québec, et la présence d’un village d’Indiens convertis, assuraient une assez grande sécurité. »

Il ne pouvait y avoir meilleur poste d’observation que cette côte escarpée de Lauzon,

  1. La France aux colonies, IIe partie. pp. 16, 17.