Page:Roy - Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy, 1884.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 69 —

Guillanme Couture, dès l’année précédente, semble intime dans ces familles. En effet, en novembre[1], on le voit assister, au manoir du seigneur Giffard, à Beauport, au mariage de Louise Cloutier, fille de Zacharie et veuve de François Marguerie, célèbre interprète aux Trois-Rivières, avec Jean Mignot-dit-Chatillon[2].

Voici l’acte de mariage de Guillaume Couture, tel qu’il se trouve aux registres de Québec :

« Le dix-huit de novembre mil six cent quarante-neuf, les bancs ayant été au préalable publiés savoir le premier et second banc le onze novembre et le troisième banc le quatorze et ne s’étant trouvé aucun empêchement légitime, nous Jean Le Sueur, prêtre, ayant pouvoir du supérieur du lieu, a interrogé Guillaume Cousture, fils de Guillaume Couture et de Magdeleine Mallet, de la paroisse de St Godard, Rouen, d’une part, et Anne Esmart, fille de Jean Esmart et de Marie Bineau de la ville de Niort, paroisse de St. André, d’autre part, et ayant pris leur mutuel consentement par paroles de présents les a solennellement mariés en la maison du dit Couture à la pointe de Lévi en présence de témoins connus : Olivier Le Tardif, Martin Grouvel, Zacharie Cloutier, le père et le fils, Charles Cadieu. »

  1. 10 novembre 1648 — Archives de la cure de Québec.
  2. Ce Jean Mignot avait eu avant son mariage une aventure romanesque que nous raconte le Journal des Jésuites :

    «  En février 1647, Barbe, sauvagesse séminariste des Ursulines, après y avoir demeuré quatre ans, en étant sortie, fut recherchée fortement et puissamment par un Français nommé Chatillon, qui pria les mères de la vouloir retenir jusqu’aux vaisseaux. Il donna assurance de sa volonté, mettant entre les mains des mères une rescription de 300 livres, dont il consentit que l00 fussent appliquées au profit de la fille, en cas qu’il manquât à sa parole. Mais il se trouva que la fille n’en voulut pas, et aima mieux un Sauvage et suivre les volontés de ses parents. »