Page:Roy - Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy, 1884.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 76 —

tous ceux d’entre les Iroquois qui se présenteraient. Le trois de novembre, cinq Agniers étaient amenés des Trois-Rivières pour savoir d’eux le nom des meurtriers. Les cinq furent logés chez Couture et eurent les fers aux pieds, deux à deux[1].

Couture, qui se trouvait l’intermédiaire obligé des Iroquois, recevaient d’eux parfois des visites inattendues. Pendant que ces féroces guerriers poussaient leurs incursions jusqu’en bas de Québec, massacrant tout sur leur passage, ils respectaient cependant le logis isolé de leur ancien camarade. Ainsi, dans l’automne de 1658, au mois d’octobre, trois d’entre eux, allant en guerre à Tadoussac, brisèrent leurs canots au-dessous de la maison de Couture. Incapables de continuer leur route, ils se réfugièrent chez lui. Couture en donna avis au gouverneur qui les fit venir au fort la nuit[2].

Depuis près de vingt ans Couture avait été exclusivement engagé au service des missions huronnes et iroquoises. À partir de 1661, s’ouvre une nouvelle phase de sa carrière. Ses travaux s’étendent dans une autre direction.

  1. Journal des Jésuites.
  2. Journal des Jésuites.