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de M. d’Argenson, alors gouverneur. Celui-ci en entendant parler de la grande mer du Nord fut désireux d’en connaître l’étendue. Le rêve des premiers découvreurs avait toujours été de trouver un passage pour se rendre aux royaumes de Chine et du Japon. C’était le but premier des expéditions de Cartier et de ceux qui l’on suivi. C’était ce que recherchaient les premiers armateurs. Cette idée avait hanté le cerveau de tous leurs successeurs et l’on n’avait pas perdu l’espoir d’arriver un jour à cet important résultat. D’Argenson ne voulut point perdre l’occasion de réaliser enfin le projet de ceux qui l’avaient précédé. On croyait dans le temps que cette mer mystérieuse était contiguë à la Chine et qu’il ne s’agissait plus que d’en trouver la porte.

D’Argenson confia le soin de cette entreprise aux pères Druillettes et Dablon. Ceux-ci saisirent avec empressement cette proposition qui leur permettait, tout en cherchant à agrandir le domaine du roi de France, de trouver des nations nouvelles à évangéliser.

Au mois de mai 1661, l’expédition partit de Québec. M. de la Vallière, gentilhomme de Normandie, Guillaume Couture, Denis Guyon,