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Page:Roy - L'épluchette, contes joyeux des champs, 1916.djvu/127

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L’épluchette

Éperdue, affolée,

Lançait mille petits cris
Craignant d’être étranglée.
Tout à coup.
Elle avait reconnu son trou,
Son gîte,
Et s’y précipitait bien vite.
Qui fut bien trompé ?
Le chat qui croyait souper.

Mais ce soir la petite bête,
Inquiète,
Sa hasarde dehors
Pouce par pouce,
Traînant son petit corps,
Doucement elle se pousse
Et ne flaire point
(Quoique flairant avec soin)
D’ennemi nulle trace.
Lentement, elle se déplace.
Ah ! un parfum nouveau
Rafraîchit son museau !
Quel suave arôme
Qui dans l’air embaume !
On en pourrait manger !
Souricette douce et craintive,
À ce moment arrive
Sur le plancher
Près d’une mare embaumante,
Et plonge sa langue brûlante

Dans la boisson qui rafraîchit.