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Page:Roy - L'épluchette, contes joyeux des champs, 1916.djvu/84

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L’épluchette

Car Jean et son épouse
Dorment. Le coup de douze
Résonne clairement,
En bas, et lentement,
À la vieille pendule.
L’un des voleurs module
Un pst d’attention,
Puis à son compagnon
Glisse bas à l’oreille :
— Làd’dans, l’vieux et la vieille
Dorment d’un lourd sommeil,
Ou quéqu’ chos’ de pareil !
J’vais entrer dans le place,
Puis après un espace
De quelques instants, toi,
Tu viendras après moi.
Pas de bruit, et fais vite.
Et surtout je t’invite
À m’imiter en tout.
Ensuite, à pas de loup
Dans la pièce il pénètre.
Un ais disjoint peut-être,
Sous le pied du voleur,
Lors, gémit de douleur.
Ce bruit dans le silence
Nocturne est plus intense
Et réveille presto
La vieille à son dodo ;
Un peu terrifiée
Elle s’est écriée :