La philosophie, c’est donc l’amour de la science et de la sagesse, c’est-à-dire du vrai et du bien ; et dans ce sens, mesdames, j’ose affirmer qu’il n’en est pas une parmi vous qui ne se fasse gloire d’être philosophe. C’est toujours dans ce sens et dans ce sens seulement que j’emploierai ce mot, c’est à ce sens que je veux rester fidèle en tout ce que j’ai à vous dire.
Ce n’est pas tout. Le mot de synthèse scolaire n’a pas été compris. Il aurait même été critiqué comme impropre, et par un professeur, m’a-t-on dit ; je vous avoue, mesdames, que je n’en crois rien. De tous les professeurs que je connais dans cette ville, pas un n’a pu certainement se rendre coupable d’une telle inintelligence, surtout lorsqu’il s’agit d’un mot grec. Il serait question d’un mot vulgairement français, je le concevrais presque mieux de la part d’un docteur ès-sciences. Aussi, je le répète, je crois que le professorat lausannois a été calomnié. Certainement l’homme qui n’a pas compris mon titre n’est pas docteur, car rien ne saurait être plus doctoral au contraire que ces deux mots : synthèse scolaire, c’est-à-dire rien n’est plus littéralement grec, trop grec même, à mon avis, c’est le seul défaut que j’y trouve d’après mon goût. D’autres peuvent être d’un avis différent, il est vrai. Je confesse la liberté des opinions. Ces deux termes de synthèse et de scolaire appartiennent essentiellement à la langue didactique ; ils sont donc à leur place comme titre d’un cours d’études ; s’ils sont grecs d’origine, ils