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HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

de terre ne produit pas de gros tubercules, car ce n’est pour elle qu’un second moyen de reproduction, et c’est surtout par ses graines, comme toutes les espèces sauvages, qu’elle assure sa conservation dans le temps. Par suite, il nous semble logique de commencer son étude biologique par celle de sa graine, qui, après la germination, nous donnera une plantule d’où sortira, dans les conditions ordinaires de la vie, la plante adulte avec ses tiges, ses feuilles et ses fruits, ses racines et ses tubercules.


Fig. 42 et 43. — Graine de Pomme de terre, vue entière et en coupe longitudinale pour montrer l’embryon qu’elle renferme. (Grosst 25/1.)

Fig. 44. — Partie de l’enveloppe extérieure de la graine de Pomme de terre. (Grosst 300/1.)


Graine. — La Graine est ovale, presque plate, d’une couleur blanchâtre ou jaunâtre, et mesure 0m,002 × 0m,001 environ. Le tégument qui constitue son enveloppe extérieure est assez épais, et revêtu à sa surface d’un grand nombre de filaments régulièrement disposés, mais courts et raides. Ce tégument renferme une petite membrane fort mince, dans laquelle se trouve un liquide peu consistant au sein duquel se montre en suspension le jeune embryon. Ce dernier est courbé en crochet ; la partie presque droite est la future radicule, la partie courbée est constituée par les deux cotylédons ou feuilles séminales, à la base desquelles et en continuation de la radicule se laisse voir la tigelle. Telle est la graine à sa maturité et à l’état de repos.

Germination. — Lorsqu’on place cette graine dans des conditions convenables de chaleur, de lumière et d’humidité, l’embryon, dont la vie latente cesse d’être suspendue, manifeste les premiers