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HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

développement qu’en passant par des phases successives qui rappellent celles des êtres qui les ont précédés dans le temps. Le genre Solanum est un des genres les plus nombreux en espèces de l’époque géologique actuelle, puisqu’on en compte plus d’un millier, et de son côté le Solanum tuberosum ou Pomme de terre est le type spécifique qui, dans la série des Solanum tubérifères, est de tous le plus complexe. Il résume donc en lui tous les développements des types affines qui l’ont précédé dans leur apparition sur le globe, et les reproduit successivement dans ses périodes de formation[1].


Fig. 48. — Coupe transversale d’une jeune pousse de Pomme de terre, montrant de gauche à droite le tissu de l’épiderme et de l’écorce, puis celui plus serré du faisceau vasculaire, ensuite celui de la moelle (gr. 60/1). D’après Schacht.


Fig. 49. — L’épiderme de la tige aérienne ; a, cellules épidermiques ; e, un stomate (gr. 200/1). D’après Schacht.
Tige. — Si nous étudions anatomiquement le tissu de la tige, Schacht nous montrera qu’elle est revêtue à l’extérieur d’un épiderme, constitué par des cellules en général prismatiques ou fusiformes, entre lesquelles s’ouvrent çà et là des cavités respiratoires fermées par deux cellules accouplées, formant un stomate ; sous cet épiderme, se trouve une zone circulaire qui est l’écorce, laquelle entoure une autre zone intérieure ou couche du faisceau vasculaire, qui repose sur une moelle centrale. Le tissu des tiges souterraines ou stolons ne diffère de celui des tiges aériennes qu’en ce que l’épiderme y toujours dépourvu de stomates.

  1. — Nous avons essayé de traiter cette question d’évolution dans un article