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Page:Roze - Histoire de la Pomme de terre, 1898.djvu/238

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HISTOIRE DE LA POMME DE TERRE

et la couche du faisceau vasculaire ne se sont pas accrus notablement, la moelle a pris comparativement un développement considérable. C’est qu’elle est destinée, ainsi que l’écorce, à servir de magasin de réserve nutritive pour la formation ultérieure des jeunes tiges qui sortiront des yeux du tubercule. Aussi les cellules du tissu cortical et médullaire présentent-elles de très nombreux grains de fécule[1], qu’une coloration violette ou bleuâtre à l’aide des réactifs iodés permet très nettement de discerner au microscope.


Fig. 74 à 76. — Grains de fécule, celui de gauche très avancé dans sa formation par zones concentriques : a, début d’un grain de fécule ; b, un autre plus développé ; x, hile ou noyau primordial (gr. 1000/1), D’après Schacht.

L’étude de ces grains de fécule ou d’amidon, ou grains amylacés, a permis de constater qu’ils débutent tous par une très petite sphérule, au centre de laquelle se montre une sorte de point central ou noyau. D’après Schacht, autour de la sphérule primitive se déposent successivement des couches nouvelles amylacées qui se superposent, mais régulièrement, de telle façon que le noyau se trouve finalement tout à fait excentrique et que le grain de fécule prend peu à peu une forme presque ovoïde, ce qui caractérise l’amidon de la Pomme de terre. Lorsque, sous le microscope, on fait passer à travers ce grain de fécule qui est transparent, un rayon de lumière polarisée, on voit alors se produire

  1. — On y voit aussi de petits cristaux octaédriques d’oxalate de chaux ; mais ils sont assez rares, et le plus ordinairement solitaires dans chaque cellule. Il existe également dans ce tissu d’assez grandes cellules criblées, à pores en forme de petites boutonnières.