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Page:Roze - Histoire de la Pomme de terre, 1898.djvu/239

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SON HISTOIRE BIOLOGIQUE

sur ce grain une croix noirâtre : le point d’intersection des deux bras de cette croix se trouve toujours placé sur le noyau central du grain d’amidon.


Fig. 77 et 78. — Grains de fécule vus sous la lumière polarisée : a, grain naissant ; b, grain plus développé (gr. 800/1). D’après Schacht.


Mais cette réserve amylacée se redissout lorsque, des bourgeons du tubercule, sortent les jeunes tiges de la future plante. On remarque alors que les couches superposées des grains d’amidon disparaissent les unes après les autres, en solution dans les liquides séveux ; d’autres fois les grains se dissolvent en s’amincissant longitudinalement ; mais, dans l’un ou l’autre cas, ils finissent par ne plus exister dans les cellules qui les renfermaient, et le tissu des cellules devient flasque et mou.


Fig. 79. — Petite partie d’une coupe longitudinale d’un tubercule de Pomme de terre : à gauche, le tissu de l’écorce, jusqu’à c, cambium ; g, faisceau vasculaire ; à droite, moelle (gr. 100/1). D’après Schacht.

Maintenant comment est constitué l’épiderme des tubercules, qui les protège contre les agents extérieurs ? Schacht nous le montre composé de deux parties, dont la plus extérieure est formée par du liège : ces cellules subéreuses reposent immédiatement sur celles du tissu générateur, dans lesquelles se trouvent le suc diversement coloré qui produit la teinte du tubercule, jaunâtre, rose, rouge ou violacée, suivant l’intensité de la matière colorante. Cette