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Page:Roze - Histoire de la Pomme de terre, 1898.djvu/277

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SES ENNEMIS ET SES MALADIES



pignon de la Maladie de la Pomme de terre. M. Kühn recommande de détruire avec soin les tubercules ainsi attaqués par ces Anguillules, qui sont également à redouter pour les autres cultures[1].

On pourrait encore citer, comme animaux destructeurs à craindre pour les cultures de Pommes de terre, les Mollusques gastéropodes, c’est-à-dire les Limaces et les Colimaçons. Nous avons vu parfois, au printemps, les feuilles des jeunes tiges rongées, la nuit, par ces animaux à tel point qu’il n’en restait plus que les nervures principales. Ce peut être une cause d’affaiblissement pour la plante et qui en arrête le développement. Mais, en général, lorsque la plante est adulte, les portions des feuilles qu’ils en dévorent sont assez faibles pour que nous dédaignions d’en parler[2], pas plus, du reste, que des rares attaques des Aphidiens ou Pucerons, qui n’ont heureusement pas choisi la Pomme de terre comme une plante favorable à leur parasitisme.


II. MALADIES DES POMMES DE TERRE.


Occupons-nous maintenant des Maladies des Pommes de terre, sujet autrement intéressant. On est resté longtemps sans connaître les causes réelles de plusieurs de ces maladies, que l’on regardait comme dérivant de la plante même, d’une altération de ses tissus, de ses sucs propres, ou d’une dégénérescence subite. Nous sommes mieux renseignés aujourd’hui sur ce sujet, même sur la Maladie de la Frisolée, dont il va être immédiatement question. Nous traiterons ensuite successivement des Maladies causées par divers autres parasites végétaux, soit qu’ils s’attaquent seulement aux tubercules, soit que l’action parasitaire entraine à la fois la destruction des feuilles, des tiges et des tubercules.

  1. — Nous craignons qu’on n’ait pris ici l’effet pour la cause, car nous avons constaté la présence d’Anguillules dans beaucoup de tubercules ramollis par diverses maladies, ce qui nous fait croire que ces Anguillules ne peuvent pénétrer que dans les tissus mortifiés des Pommes de terre, et non dans les tissus sains.

    Il en est de même de l’Acarus Solani (ou Tyroglyphus echinopsus Robin) qu’on ne rencontre que sur les tubercules complètement malades.

  2. — Par contre, une petite Limace noire a la faculté de pouvoir descendre dans le sol, jusqu’aux tubercules presque superficiels, et de les ronger au point d’y pratiquer d’assez profondes cavités.